Fuorn, Umbrail et Stelvio

  150km   D+4000m   △2750m  

Quand on est à la montagne et qu’une belle journée s’annonce, il faut en profiter. Alors pourquoi pas grimper le col du Stelvio (le plus haut col d’Italie) par deux côtés. En premier par le col de l’Umbrail (le plus haut col de Suisse) et ensuite depuis Prato.

Nous étions pour quelques jours en vacances à côté de Saint-Moritz dans le canton des Grisons et depuis notre arrivée le temps avait été plutôt moyen, un peu de pluie et pas très chaud en haut des cols. Pour notre avant dernier jour, ils annoncent grand beau et il restait quelque chose que nous n’avions pas fait et qui est un “must” pour beaucoup de cyclistes: Le Stelvio. Ce n’est pas tout proche de là où nous sommes mais tant pis, j’y vais à vélo. 

La première partie je longe l’Inn sur une grande route, heureusement il est encore tôt, il n’y a pas trop de voitures et avec un petit vent dans le dos ça va vite. Après environ 40 km j’arrive à Zernez et là c’est le début de la traversée du parc National par le Passo del Fuorn (ou Ofenpass), qui n’est pas très difficile malgré ses 2149 m (il faut dire qu’on est déjà à 1473 au départ). Il n’y a rien à dire c’est magnifique et avec un tel paysage, les kilomètres défilent très vite.

J’arrive à Santa Maria Val Müstair, superbe village et début de la première vraie difficulté de la journée, le col de l’Umbrail, qui est le plus haut col routier de Suisse. La pente est assez régulière, mais le paysage change complètement entre la première partie avec une vue sur le Val Müstair et la deuxième partie avec vue sur ce qu’il reste à gravir dans un décor  plus caillouteux. Une fois arrivé au col ce n’est pas terminé, je passe la frontière, pour arriver en Italie mais il reste environ 3 km pour arriver en haut de Stelvio (qui correspond à la fin de la montée par le côté Bromio).

C’est là que Joleen me rejoint (en voiture), car la journée n’est pas terminée, nous allons maintenant descendre puis remonter le côté le plus emblématique du Stelvio depuis Prato. La descente est magnifique mais un peu gâché par le trafic assez intense au milieu de la journée. Mais maintenant il faut remonter et en quelques chiffres le Stelvio c’est:

  • 24 km de montée 
  • 1800 m de dénivelé
  • 2764 m d’altitude au sommet
  • 48 virages numérotés

Au début de la montée on est seulement à 1000m d’altitude, il fait bien chaud et les virages numérotés n’ont même pas commencés. Après quelques kilomètre le paysage commence à changer, on aperçoit le glacier et le premier panneau “ Tornante 48° ”  mais en plus des 47 virages qu’il reste à parcourir, il reste aussi environ 1100m de dénivelé. C’est uniquement après le virage 24 que l’on aperçoit le sommet du Stelvio et c’est peut-être ce qui est le plus impressionnant avec cette montée, on a l’impression que l’on va grimper le long d’un mur. Les virages s’enchaînent tranquillement, on croise beaucoup de cyclistes et heureusement la circulation devient de plus en plus calme en cette fin de journée. 

On ne va pas se mentir, après plus de 20 km de montée, on est content que ce soit presque fini, les paysages sont toujours exceptionnels. Enfin, la délivrance, nous sommes de retour au sommet que nous avions quitté quelques heures auparavant et qui est un peu plus calme qu’à midi. Fini… pas tout à fait, je dis a Joleen qu’il faut encore monter deux minutes pour arriver au petit restaurant, qui offre une vue incroyable sur toute la fin du Stelvio et dans lequel nous pourrons boire un Coca bien mérité. 

Pour bien finir la journée, je vais encore redescendre sur Santa Maria Val Müstair à vélo par la route que j’ai gravi le matin, avant de mettre le vélo dans la voiture pour rentrer.

Aidan

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