Turtmanntal

  45km   D+1245m   △1855m  

L’avantage du vélo, c’est que cela permet de découvrir des endroits superbes dans lesquels on n’aurait peut-être jamais mis les pieds (ou les roues dans ce cas) normalement. C’est en regardant la liste des montées les plus hautes de Suisse que j’ai découvert celle-ci dans le vallée de Tourtemagne (Turtmanntal en allemand), qui a aussi la particularité d’être l’endroit ou la  limite de la forêt est la plus haute d’Europe (2000m).

Nous sommes partis directement du village de Tourtemagne, entre Sierre et Brigue dans la vallée sur Rhône. La première partie de la montée jusqu’au village de Unterems puis de Oberems est variée et offre de jolies vues sur la plaine. Après avoir passé Oberems le décor est beaucoups plus sauvage, on passe d’une ambiance plutôt forestière à des paysages un peu plus dégagés avec des passages le long d’une rivière. Le dernier village sur cette route est Oberems.

La fin de cette route est un petit parking qui est le départ de nombreuses randonnées pédestres, dont la plus haute de toute les Alpes (lien) jusqu’au sommet du Barrhorn à 3600m (nous n’avons pas encore pu tester mais c’est en projet). 

Avant de redescendre, petite pause pour un café et une part de tarte bien méritée. Nous profitons aussi bien des paysages à la descente et l’avantage de faire ce genre de tour en septembre, c’est que la lumière en fin d’après-midi donne rapidement une ambiance et des photos somptueuses.

Liens utiles

Cols-cyclisme

Melchsee-Frutt et Engstlensee

  83km   D+2100m   △1980m  

Attention ce parcours nécessite l'utilisation d'un vélo tout terrain!

Partir une semaine au mois d’octobre en Suisse pour faire du vélo, ça peut sembler un peu risqué. En effet, le jour d’avant, il a plu presque tout l’après-midi, mais l’avantage d’un jour de pluie en plaine au mois d’octobre, est que cela correspond aussi aux premières neiges en montagne, et ceci mélangé au couleurs d’automne promet une belle sortie.

Départ depuis Lungern, en longeant le lac par la petite route de derrière pour éviter la route principale. Ensuite, descente en direction du lac de Sarnen qui est environ deux fois plus grand que celui de Lungern. Après avoir passé Sarnen, début de la montée en direction de Melchtal (la vallée de Melch). En cette période de l’année il n’y a pas trop de monde et le paysages sont déjà magnifiques. La vrai montée commence seulement à Stöckalp, qui est le bas de la station de ski. Cette route qui monte vers Melchsee-Frutt a la particularité de n’être ouverte aux voitures que de façon alternée entre celles qui montent ou descendent, donc pas trop de trafic, mais quand même un ou deux camions qui me doublent. 

La montée n’est pas facile, mais les vues sont de plus en plus belles avec la neige fraîche sur le bord de la route. Arrivé à Melchsee-Frutt, on se croirait en Norvège, je me pose au bord du lac pour manger un peu, avant de repartir en direction du second lac, Tannensee, tout aussi beau et encore plus sauvage, car un peu plus loin du village.

Après le lac, c’est la fin de la route (presque 2000 m d’altitude, 55ème plus haute de Suisse). 

Comme j’ai eu la bonne idée de faire ce tour avec mon VTT, j’ai la possibilité de continuer via un petit chemin pas trop difficile (j’ai quand même dû descendre du vélo 2-3 fois). Ce chemin permet de rejoindre une autre vallée où se trouve un troisième lac de montagne, Engstlensee.

Je le longe un bout mais après quelques kilomètres, impossible de continuer à vélo je fait demi-tour et commence la longue descente de la vallée. Les couleurs d’automne sont magnifiques et il n’y a personne. 

Je prends à droite un peu avant la fin de la descente pour rejoindre le col de Brünig, en passant par quelques stations de ski et de belles vues sur le lac de Brienz. Dernière descente par un chemin VTT qui permet d’éviter la route principale du col, avec quand même de sublimes vues sur le lac de Lungern.

Liens utiles

Montée vers Melchsee-Frutt

Alpes vaudoises et bernoises

  114km   D+2900   △1776m  

Ce magnifique tour à vélo d’une centaine de kilomètres avec de belles montées (env. 3000m de dénivelé) est un classique de la région. Nous lui avons quand même ajouter un petit détour qui en vaut la peine.

Au départ de Ollon, nous sommes montés jusqu’à Villars avant de continuer à grimper jusqu’au col de Croix (1776m). Cette montée fait quand même au total 19km pour 1300 m de dénivelé.

Nous avons ensuite entamé une belle descente pour arriver dans la jolie station des Diablerets. Un deuxième col nous attendait déjà : celui du Pillon (1 546 m). C’est au sommet de ce col que se situe le départ du téléphérique pour la célèbre station de ski de Glacier 3000 dans laquelle on peut skier même en plein été. C’est lors de la descente de ce col que nous commençons la partie bernoise de notre périple alpestre.

Nous avons ensuite traversé Gsteig, avant de quitter la route principale pour ne pas louper le magnifique lac d’Arnon (Arnensee) qui se trouve au bout d’une jolie montée de 5km dans la forêt avec quelques passages assez corsés. La route est payante (5 CHF) pour les voitures mais gratuite pour les cyclistes et les marcheurs. En haut, un joli lac artificiel créé par un barrage que nous traversons pour rejoindre le petit restaurant qui nous permet de faire une pause repas bien méritée. 

Nous redescendons pour rejoindre la route principale qui va nous faire traverser les villages de Gstaad puis Saanen, puis retour dans le canton de Vaud avec un passage par Rougemont et Château-d’Oex qui marque le début du dernier col de la journée, le fameux col des Mosses (1 445m), qui n’est jamais très difficile mais offre de superbes paysages.

Finalement, dernière longue descente pour rejoindre notre point de départ en passant par Le Sépey puis Aigle.

Liens utiles

Col de la Croix
Col du Pillon
Montée Arnensee
Col des Mosses

Aux alentours

Lac Taney

Fuorn, Umbrail et Stelvio

  150km   D+4000m   △2750m  

Quand on est à la montagne et qu’une belle journée s’annonce, il faut en profiter. Alors pourquoi pas grimper le col du Stelvio (le plus haut col d’Italie) par deux côtés. En premier par le col de l’Umbrail (le plus haut col de Suisse) et ensuite depuis Prato.

Nous étions pour quelques jours en vacances à côté de Saint-Moritz dans le canton des Grisons et depuis notre arrivée le temps avait été plutôt moyen, un peu de pluie et pas très chaud en haut des cols. Pour notre avant dernier jour, ils annoncent grand beau et il restait quelque chose que nous n’avions pas fait et qui est un “must” pour beaucoup de cyclistes: Le Stelvio. Ce n’est pas tout proche de là où nous sommes mais tant pis, j’y vais à vélo. 

La première partie je longe l’Inn sur une grande route, heureusement il est encore tôt, il n’y a pas trop de voitures et avec un petit vent dans le dos ça va vite. Après environ 40 km j’arrive à Zernez et là c’est le début de la traversée du parc National par le Passo del Fuorn (ou Ofenpass), qui n’est pas très difficile malgré ses 2149 m (il faut dire qu’on est déjà à 1473 au départ). Il n’y a rien à dire c’est magnifique et avec un tel paysage, les kilomètres défilent très vite.

J’arrive à Santa Maria Val Müstair, superbe village et début de la première vraie difficulté de la journée, le col de l’Umbrail, qui est le plus haut col routier de Suisse. La pente est assez régulière, mais le paysage change complètement entre la première partie avec une vue sur le Val Müstair et la deuxième partie avec vue sur ce qu’il reste à gravir dans un décor  plus caillouteux. Une fois arrivé au col ce n’est pas terminé, je passe la frontière, pour arriver en Italie mais il reste environ 3 km pour arriver en haut de Stelvio (qui correspond à la fin de la montée par le côté Bromio).

C’est là que Joleen me rejoint (en voiture), car la journée n’est pas terminée, nous allons maintenant descendre puis remonter le côté le plus emblématique du Stelvio depuis Prato. La descente est magnifique mais un peu gâché par le trafic assez intense au milieu de la journée. Mais maintenant il faut remonter et en quelques chiffres le Stelvio c’est:

  • 24 km de montée 
  • 1800 m de dénivelé
  • 2764 m d’altitude au sommet
  • 48 virages numérotés

Au début de la montée on est seulement à 1000m d’altitude, il fait bien chaud et les virages numérotés n’ont même pas commencés. Après quelques kilomètre le paysage commence à changer, on aperçoit le glacier et le premier panneau “ Tornante 48° ”  mais en plus des 47 virages qu’il reste à parcourir, il reste aussi environ 1100m de dénivelé. C’est uniquement après le virage 24 que l’on aperçoit le sommet du Stelvio et c’est peut-être ce qui est le plus impressionnant avec cette montée, on a l’impression que l’on va grimper le long d’un mur. Les virages s’enchaînent tranquillement, on croise beaucoup de cyclistes et heureusement la circulation devient de plus en plus calme en cette fin de journée. 

On ne va pas se mentir, après plus de 20 km de montée, on est content que ce soit presque fini, les paysages sont toujours exceptionnels. Enfin, la délivrance, nous sommes de retour au sommet que nous avions quitté quelques heures auparavant et qui est un peu plus calme qu’à midi. Fini… pas tout à fait, je dis a Joleen qu’il faut encore monter deux minutes pour arriver au petit restaurant, qui offre une vue incroyable sur toute la fin du Stelvio et dans lequel nous pourrons boire un Coca bien mérité. 

Pour bien finir la journée, je vais encore redescendre sur Santa Maria Val Müstair à vélo par la route que j’ai gravi le matin, avant de mettre le vélo dans la voiture pour rentrer.

Aidan

Liens utiles

Pass dal Fuorn
Umbrail
Passo dello Stelvio