Lac de Taney

Quand on vit très proche des Alpes, il faut savoir en profiter de temps en temps. C’est ce qu’on s’est dit en partant à 15h30 (merci les horaires libres) du boulot pour aller faire cette petite rando et se baigner dans le magnifique lac de Tanay.

  6 km   D+390m   △1440m  

Cette rando est assez courte et bien connue des gens de la région. Elle débute au parking du Flon à 1070m d’altitude qui est facilement accessible en voiture, environ 15 min de montée depuis la vallée (au départ de Vouvry, suivre Miex). 

La montée (et la descente d’ailleurs) à pied peuvent se faire par deux chemins différents. Le plus facile, qui n’est pas si facile, est une route 4×4 en gravier. L’autre chemin est plus forestier et plus abrupt. Ces deux chemins se croisent à plusieurs endroits. Il est donc possible de passer de l’un à l’autre. 

Arrivé au Col de Taney (à 1440m) il reste moins d’un kilomètre pour redescendre un peu vers le bord du lac.

On peut également continuer la randonnée et partir du col du Grammont depuis lequel il y a une vue incroyable sur le Léman.

  1500m  

En arrivant au bord du lac, sa couleur et sa clarté ne donne qu’une envie : s’y baigner. On ne regrette pas d’avoir porté nos combinaisons de natation et nos sac étanches jusqu’ici. On se change et une fois prêt, on se jette à l’eau pour effectuer la traversée du lac. Nager dans un si beau lac avec les montagnes autour est un vrai bonheur.

Une fois arrivé de l’autre côté, on fait une petite pause et on apprécie le paysage avant de rejoindre notre point de départ où notre pique-nique bien mérité nous attend, avec en prime un joli coucher de soleil.

Aux alentours

Alpes vaudoises et bernoises

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Autre parcours possible

Creux du Van

  4,6 km   D+126m   △1465m  

En avril, on retourne au Creux du Van (la fois précédente, c’était également en avril mais il y avait encore une belle couche de neige et c’était tout aussi beau). 

Cette fois, on décide de dormir une nuit là-bas dans le van. Il y a le parking du restaurant du Soliat où d’autres personnes se sont installées pour la nuit.  Nous passons une nuit tranquille et nous nous levons vers 6h pour faire une petite randonnée. Ceci nous permet d’admirer le soleil se lever sur cet incroyable cirque rocheux, vestige de la dernière glaciation, qui s’étend sur plus d’un kilomètre de long et deux cent mètres de haut. Le réveil matinal en valait la peine, nous avons eu droit à un lever de soleil mémorable et même eu la chance d’apercevoir quelques chamois venus eux aussi apprécier ce magnifique panorama. 

La balade que nous avons effectué n’était pas très longue. Nous avons longé le Creux du Van et rejoint le sommet du Soliat. Il s’agit donc d’une randonnée très accessible, mais avec un magnifique panorama et quelques vues vertigineuses. Notez qu’il y a aussi la possibilité de rejoindre les gorges de l’Areuse depuis le Creux du Van, une magnifique balade à faire en automne.

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Site officiel

Restaurant du Soliat

Turtmanntal

  45km   D+1245m   △1855m  

L’avantage du vélo, c’est que cela permet de découvrir des endroits superbes dans lesquels on n’aurait peut-être jamais mis les pieds (ou les roues dans ce cas) normalement. C’est en regardant la liste des montées les plus hautes de Suisse que j’ai découvert celle-ci dans le vallée de Tourtemagne (Turtmanntal en allemand), qui a aussi la particularité d’être l’endroit ou la  limite de la forêt est la plus haute d’Europe (2000m).

Nous sommes partis directement du village de Tourtemagne, entre Sierre et Brigue dans la vallée sur Rhône. La première partie de la montée jusqu’au village de Unterems puis de Oberems est variée et offre de jolies vues sur la plaine. Après avoir passé Oberems le décor est beaucoups plus sauvage, on passe d’une ambiance plutôt forestière à des paysages un peu plus dégagés avec des passages le long d’une rivière. Le dernier village sur cette route est Oberems.

La fin de cette route est un petit parking qui est le départ de nombreuses randonnées pédestres, dont la plus haute de toute les Alpes (lien) jusqu’au sommet du Barrhorn à 3600m (nous n’avons pas encore pu tester mais c’est en projet). 

Avant de redescendre, petite pause pour un café et une part de tarte bien méritée. Nous profitons aussi bien des paysages à la descente et l’avantage de faire ce genre de tour en septembre, c’est que la lumière en fin d’après-midi donne rapidement une ambiance et des photos somptueuses.

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Cols-cyclisme

Lungernsee

Pour revenir des Grisons jusqu’en Suisse romande, il y a plusieurs routes possibles, on peut prendre l’autoroute par Zurich ou une route qui traverse la Suisse centrale. Cette dernière option permet de voir au passage pas mal de lacs incroyables, dont Lungernsee.

  9,1 km   D+370m   △1077m  

Nous commençons par une petite randonnée improvisée en jetant juste un œil au chemin possible sur l’application de SuisseMobile pour essayer de trouver un parcours avec des vues sympas sur ce lac turquoise. Nous partons depuis Bürglen (côté nord du lac) et nous commençons tout de suite par 2 km de montée, à moitié en forêt et à moitié à découvert.

Ensuite, nous empruntons un chemin qui longe presque le lac mais 300m au dessus de celui-ci. Les vues sur ce lac sont vraiment grandioses et sa couleur d’ici est incroyable. Nous commençons à redescendre vers le lac et on aperçoit le village de Lungern qui se situe de l’autre côté du lac. Pour retourner à notre point de départ, nous longeons le lac par une petite route pédestre et cyclable.

  1000m  

Une fois la balade terminée, par une chaleur assez étouffante après que le ciel se soit dégagé, nous ne résistons pas à l’envie d’aller y nager. L’eau a une température agréable et est très claire. Un petit arrêt au milieu du lac permet d’admirer toutes les montagnes qui nous entourent, c’est probablement un des plus beaux endroits pour nager. De plus, le lac et très calme, il n’y a que quelques barques et paddles. 

Lac Bleu d’Arolla

  5 km   D+316m   △2128m  

Pour moi un des plus beau lac de Suisse, c’est le Lac Bleu. Ce lac se trouve à Arolla au fond du Val d’Hérens, 45min de Sion en voiture pour arriver à la Gouille, d’où l’on peut partir à pied. 

Après une petite marche d’à peine plus d’un km, mais qui grimpe quand même d’un peu plus de 200m, on arrive au bord de ce petit lac magnifique. L’eau de ce lac à la teinte bleuté est d’une clarté absolue. 

On aurait bien voulu se baigner jusqu’à qu’on y plonge nos pieds et une montre qui a mesuré une température de 4 degrés (mi-septembre). Ceci n’est pas vraiment surprenant pour un lac qui doit être uniquement constitué de la neige fondue des montagnes qui l’entourent.

Nous avons marché un peu autour du lac pour faire des photos et profiter de cette vue avant de repartir. Pour retourner à notre point de départ, nous avons choisi un autre chemin, un peu plus long, mais qui offrait d’autres paysages incroyables.

La marche que nous avons fait ce jour-là faisait environ 5km. Cette balade est accessible à tous et en vaut vraiment la peine! Par contre pour profiter au maximum du lac il vaut peut-être mieux essayer d’y aller assez tôt et éviter les plus beaux jours d’été, car il peut y avoir un peu de monde. Depuis le lac, il y a d’autres possibilités de randonnées que nous n’avons pas encore testées mais je me réjouis d’y retourner tellement cet endroit est magnifique.

Joleen

Vidéo

Melchsee-Frutt et Engstlensee

  83km   D+2100m   △1980m  

Attention ce parcours nécessite l'utilisation d'un vélo tout terrain!

Partir une semaine au mois d’octobre en Suisse pour faire du vélo, ça peut sembler un peu risqué. En effet, le jour d’avant, il a plu presque tout l’après-midi, mais l’avantage d’un jour de pluie en plaine au mois d’octobre, est que cela correspond aussi aux premières neiges en montagne, et ceci mélangé au couleurs d’automne promet une belle sortie.

Départ depuis Lungern, en longeant le lac par la petite route de derrière pour éviter la route principale. Ensuite, descente en direction du lac de Sarnen qui est environ deux fois plus grand que celui de Lungern. Après avoir passé Sarnen, début de la montée en direction de Melchtal (la vallée de Melch). En cette période de l’année il n’y a pas trop de monde et le paysages sont déjà magnifiques. La vrai montée commence seulement à Stöckalp, qui est le bas de la station de ski. Cette route qui monte vers Melchsee-Frutt a la particularité de n’être ouverte aux voitures que de façon alternée entre celles qui montent ou descendent, donc pas trop de trafic, mais quand même un ou deux camions qui me doublent. 

La montée n’est pas facile, mais les vues sont de plus en plus belles avec la neige fraîche sur le bord de la route. Arrivé à Melchsee-Frutt, on se croirait en Norvège, je me pose au bord du lac pour manger un peu, avant de repartir en direction du second lac, Tannensee, tout aussi beau et encore plus sauvage, car un peu plus loin du village.

Après le lac, c’est la fin de la route (presque 2000 m d’altitude, 55ème plus haute de Suisse). 

Comme j’ai eu la bonne idée de faire ce tour avec mon VTT, j’ai la possibilité de continuer via un petit chemin pas trop difficile (j’ai quand même dû descendre du vélo 2-3 fois). Ce chemin permet de rejoindre une autre vallée où se trouve un troisième lac de montagne, Engstlensee.

Je le longe un bout mais après quelques kilomètres, impossible de continuer à vélo je fait demi-tour et commence la longue descente de la vallée. Les couleurs d’automne sont magnifiques et il n’y a personne. 

Je prends à droite un peu avant la fin de la descente pour rejoindre le col de Brünig, en passant par quelques stations de ski et de belles vues sur le lac de Brienz. Dernière descente par un chemin VTT qui permet d’éviter la route principale du col, avec quand même de sublimes vues sur le lac de Lungern.

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Montée vers Melchsee-Frutt

SWISSMAN

Un triathlon qui commence dans un lac au Tessin, traverse quatre cantons suisses, trois cols à plus de 2000m d’altitude et qui se termine au pied de l’Eiger! Il n’en fallait pas beaucoup plus pour me convaincre de m’inscrire.

L’inscription se fait sous forme de loterie car seules 250 personnes peuvent prendre le départ, donc en novembre 2018 je tente ma chance en me disant, « on verra bien » et une semaine plus tard je reçois un mail:

Congratulations! You are in for the SWISSMAN Xtreme Triathlon 2019!!!

Ça, c’était la partie facile, mais après une petite coupure hivernale, il faut commencer à s’entraîner, il reste environ six mois. C’est largement suffisant mais il y a quand même du boulot surtout au mois de décembre quand la forme est au plus bas. Je ne vais pas trop détailler mon entraînement ici, mais je pourrais toujours faire un autre article si cela intéresse certaines personnes. 

L’avantage d’avoir un objectif comme celui-ci est que la motivation de faire des grosses sorties à vélo presque tous les week-ends est à son maximum. Comme il faut s’entraîner à ne pas trop souffrir dans les cols, il vaut mieux en avoir fait un maximum avant, c’est une bonne occasion d’en découvrir de nouveaux.

Avant la course

Le vendredi, nous partons au Tessin en voiture avec ma sœur Joleen, qui sera ma supportrice pour cette course. Après un repas à Ascona au bord du lac, nous nous rendons au briefing. Super ambiance, avec des gens venus de 40 pays différents pour participer. Nous récupérons nos goodies et dossards, avant d’assister au briefing. Les nouvelles pour le lendemain ne sont pas très réjouissantes, beaucoup d’orages annoncés le matin. Ils nous informent que la décision d’annuler ou non la natation, sera prise au dernier moment.

Le lendemain, jour de la course, réveil à 2h30 un peu difficile, la nuit n’a pas été très longue. Après deux tartines de miel et une banane, il est déjà temps de se rendre à la zone de transition pour poser le vélo. Puis, direction le port d’Ascona, 15 minutes à pied pour se réveiller un peu.

  1200m  

Juste avant 4h00, les athlètes embarquent sur le bateau, car le départ de la natation se fait depuis l’île de Brissago. Cependant pas de miracle, après 45 minutes à attendre sur le bateau sans savoir si nous allions partir ou pas. Les organisateurs et météorologues ont décidé qu’il était trop dangereux de nager les 3,8 km depuis l’île juste avant un orage. Ils proposent un parcours alternatif de 1,2 km qui longe le rivage d’Ascona jusqu’à la zone de transition. La natation se passe bien pour moi, j’essaye de suivre la lumière au loin qui nous indique l’endroit où sortir de l’eau. A la sortie, Joleen m’attend et m’aide à la transition, mais pas facile de savoir comment s’habiller vu la météo annoncée.

Juste avant la sortie de l’eau

  180km   D+3700m   △2429m  

Le début du vélo se passe bien, il ne pleut pas encore, il ne fait pas froid et il n’y a presque personne sur les routes (normal à 5h30 un samedi matin). Je commence à me faire doubler par beaucoup de monde, mais c’était « mon plan », la journée va être encore longue et ce n’est pas le moment de s’enflammer. Il y quand même 50 km de plat avant que les choses un peu plus sérieuses ne commencent. Après environ 1 heure de vélo, l’orage annoncé commence et pendant 40min c’est la douche, je suis entièrement trempé, heureusement il ne fait pas trop froid, mais je dois retrouver Joleen pour un ravitaillement seulement au 68ème km. Là, je peux enfiler des chaussettes sèches mais je choisis de ne pas changer de chaussures tout de suite pour en garder la paire sèche pour la descente plus tard.

Encore quelques kilomètres de montée facile et c’est enfin le début du premier col de la journée, le Gothard (12,2 km à 7% de moyenne et le sommet à 2106 m), qui a la particularité d’être en grande partie pavé. Heureusement il ne pleut plus trop mais il fait de plus en plus froid et j’ai toujours les pieds mouillés. Le temps passe tout de même assez vite et je rattrape pas mal de monde. Les paysages sont incroyables malgré le temps maussade et il reste de neige sur le bord de la route. Arrivé en haut du col, je ne sens plus mes pieds, mais au moins je vais pouvoir changer de chaussettes et de chaussures et manger quelque chose. La descente se fait sur une route bien goudronnée et avec très peu de virages jusqu’à Hospental. 

Après environ 5km de plat jusqu’à Realp, c’est déjà le deuxième – et plus difficile – col de la journée, la Furka, 11,5 km, 853 mètres de dénivelé, 7% de moyenne et ses 2429 mètres d’altitude au sommet. C’est le quatrième plus haut col de Suisse, il relie le canton d’Uri avec celui du Valais. Cette montée n’est pas facile car en plus de la pente, la raréfaction de l’oxygène à presque 2500m se fait sentir, mais encore une fois les paysages sont juste grandioses. Arrivé en haut, petit ravitaillement rapide et cette fois pas de changement de vêtements, bien que des rallonges de jambes n’auraient pas été de trop pour la descente de l’autre côté de la Furka avec son fameux hôtel Belvedere, car non seulement il ne faisait que 5 degrés mais en plus la route était mouillée par la neige fondue.

Arrivé en bas de cette descente, il est déjà temps d’attaquer le dernier col, le Grimsel. Ce col (5 km à 7%) qui culmine à 2164 mètres d’altitude est le seul col routier entre le canton du Valais et celui de Berne. Heureusement il n’est pas trop long et je sais qu’après ça, le plus dur est passé, il reste environ 24 km de descente jusqu’à Innertkirchen et 17 km de plat jusqu’à Brienz. Une fois arrivé, je suis quand même content de descendre du vélo après 7h53 (en comptant les pauses).

  43km   D+2100m   △2063m  

Après avoir mangé un peu et enfilé mes chaussures de course à pied, je pars avec le sourire pour un “petit” marathon. Mon père m’accompagne à vélo pendant toute la première partie, donc le temps passe assez vite quand on discute, enfin moi je parle un peu moins durant les montées pour garder mon souffle. D’ailleurs les deux premiers kilomètres grimpent déjà pas mal, je marche pour ne pas me griller dès le départ. Après un passage superbe où l’on passe sous une cascade, la route de forêt que l’on empreinte est plus ou moins plate avant de redescendre au niveau du lac pour arriver à Iseltwald où Joleen et ma mère m’attendent pour un premier ravitaillement. On continue à longer le lac de Brienz jusqu’au deuxième ravitaillement à Bönigen avant de partir en direction de Wilderswil, avant l’entrée dans la vallée. Il pleut un peu et ne fait plus très chaud mais je préfère que la canicule qui commencera le lendemain. Il y a encore deux ravitaillements pour cette partie “course à pied” et un mélange de montées assez raides et de replats.

Cascade de Giessbach
Brienz
Iseltwald

A l’arrivée à Grindelwald, Joleen a déjà fait vérifier nos sacs à dos pour la montée finale. Après un changement de t-shirt et un petit ravitaillement, nous sommes repartis. Cette montée fait 9 km pour 1100 m de dénivelé, autant le dire tout de suite, je n’ai pas prévu de courir. Je marche tout le long (pas très vite), sauf une petite pause à mi-parcours pour le dernier ravitaillement, j’avais aussi prévu du Coca et des chips pour la montée! Pendant l’ascension, nous croisons d’autres équipes et nous discutons un peu, il y a une bonne ambiance. Il fait toujours gris mais avec de belles éclaircies et même un arc-en-ciel. A partir du dernier tiers de la montée, on voit l’arrivée, mais il faut continuer à marcher. Très proche de la fin, nous apercevons deux concurrents qui nous avaient dépassés. Ça me motive à accélérer un peu, nous arriverons à en rattraper un des deux à quelques dizaines de mètres de la ligne d’arrivée.

Nous passons la ligne d’arrivée, avec nos parents qui étaient montés en train un peu plus tôt. Quelqu’un note mon numéro de dossard sur une liste pour le classement et les organisateurs viennent nous féliciter chaleureusement et nous offrent du bouillon, ce qui fait du bien car il ne fait plus très chaud. Nous restons encore quelques minutes vers la ligne d’arrivée à discuter un peu avec quelques participants. Nous rejoignons ensuite le petit train qui va nous permettre de redescendre jusqu’à Grindelwald pour une nuit de sommeil bien méritée.

Cérémonie

Le lendemain matin, les jambes font un peu mal mais dans l’ensemble ça va assez bien. Après avoir pris le petit déjeuner à l’hôtel, nous allons reprendre le petit train pour remonter à Kleine Scheidegg et assister à la cérémonie. Il fait grand beau et c’est le début de la canicule, par rapport au temps que l’on a eu hier, le contraste est frappant. En arrivant en haut, nous pouvons aller chercher nos T-Shirts de finisher et faire quelques photos devant le fameux triptyque de montagne Eiger, Monch, Jungfrau. Puis, les photos de groupes, les podiums et quelques discours, où l’on apprend que 4 hommes et 4 femmes vont être tirés au sort pour participer au Norseman (l’équivalent en Norvège) l’année prochaine, je recevrai un mail quelques jours plus tard pour me dire que je suis l’un de ces 4 chanceux. Pour finir, nous allons manger en famille et profiter un peu de cette belle journée dans ces paysages de cartes postales de Kleine Scheidegg et de la vallée du Lauterbrunnen. 

Point de vue de la supportrice

Quand mon frère m’a demandé de l’accompagner sur cette course, je n’ai pas hésité une seule seconde, sans savoir ce qui m’attendait réellement. En tant que supportrice (les athlètes sont obligés d’en avoir un(e) pour cette course), il y a surtout de la préparation au niveau logistique. Avant la course, nous avons beaucoup discuté du parcours, des ravitaillements et des vêtements mais je ne pensais pas que cette journée serait aussi stressante et fatigante (on s’entend… j’ai seulement marché les 9 derniers kilomètres de la course). Au début de la journée et pour la partie natation, il y avait beaucoup d’attente avant de savoir si les athlètes allaient pouvoir nager depuis l’île. Pour la partie vélo, malgré que j’étais en voiture, je devais me dépêcher entre chaque arrêt pour ranger et préparer le prochain ravitaillement et être sûre de ne pas le rater. Finalement, le fait de devoir faire la montée jusqu’à Kleine Scheidegg (cette étape est obligatoire pour la supportrice) avec mon frère a rendu cette expérience vraiment incroyable, peut-être autant que si j’avais participé à la course.

Petite sieste dans le coffre de la voiture

Pour l’anecdote, lorsque, durant la cérémonie, nous avons appris que 4 hommes et 4 femmes seraient tirées au sort pour le Norseman, j’ai dit à mon frère : “Imagine si tu es tiré au sort!”. Il n’y croyait pas mais ça n’a pas manqué. Une bonne excuse pour aller visiter la Norvège cet été.

Vidéo officiel

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Résumé en anglais sur Slowtwitch

Oeschinensee

  10km   D+350m   △1970m  

Pour être tout à fait honnête je dois tout de suite avouer que cet article ne va pas être partial, car pour moi Oeschinensee (ou Lac d’Oeschinen) est plus le beau lac de Suisse! J’aurais bien dit “du monde”, mais c’est peut-être un peu trop prétentieux puisque qu’il y probablement beaucoup de lacs incroyables dont je ne connais même pas l’existence.

On peut reprocher beaucoup de choses aux réseaux sociaux, mais cela permet tout de même de faire de belles découvertes. Il y a encore quelques années je n’avais jamais entendu parler de ce lac et en parlant autour de moi j’ai découvert que j’était loin d’être le seul dans ce cas. Pourtant il doit se situer à moins de 100km de chez moi à vol d’oiseau, non loin du lac de Thoune.

Depuis Spiez, il faut prendre une vallée perpendiculaire au lac de Thoune, la Kandertal, jusqu’à Kandersteg, on peut facilement y accéder en train comme en voiture. Ensuite deux possibilités, soit on commence par prendre une télécabine pour monter au niveau du lac ou pour les plus motivés, on peut aussi le faire à pied. Depuis l’arrivé de la télécabine, plusieurs randonnées pédestres sont proposées, nous avons choisi celle-ci, un des parcours, qui offre de superbes vues sur le lac. Il débute en haut de la télécabine et fini en bas de celle-ci, en passant d’abord par un chemin bien au-dessus lac, qui offre des vues impressionnantes et le retour se fait plus proche des rives, mais c’est tout aussi beau.

Il y a aussi la possibilité de faire un tour en petit bateau à rames, cela vaut la peine car cela offre encore d’autres perspectives. Ensuite, le chemin qui longe le bord du lac avant de redescendre vers Kandersteg.

Si en repartant de Kandersteg, vous avez encore du temps, cela vaut la peine de passer au Lac Bleu (Blausee) qui est à une dizaine de minutes en voiture. Il faut payer quelques francs pour l’entrée, mais ce petit lac est vraiment incroyable!

Aidan

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Site web du lac d’Oeschinen
Parcours sur schweizmobil.ch

Alpes vaudoises et bernoises

  114km   D+2900   △1776m  

Ce magnifique tour à vélo d’une centaine de kilomètres avec de belles montées (env. 3000m de dénivelé) est un classique de la région. Nous lui avons quand même ajouter un petit détour qui en vaut la peine.

Au départ de Ollon, nous sommes montés jusqu’à Villars avant de continuer à grimper jusqu’au col de Croix (1776m). Cette montée fait quand même au total 19km pour 1300 m de dénivelé.

Nous avons ensuite entamé une belle descente pour arriver dans la jolie station des Diablerets. Un deuxième col nous attendait déjà : celui du Pillon (1 546 m). C’est au sommet de ce col que se situe le départ du téléphérique pour la célèbre station de ski de Glacier 3000 dans laquelle on peut skier même en plein été. C’est lors de la descente de ce col que nous commençons la partie bernoise de notre périple alpestre.

Nous avons ensuite traversé Gsteig, avant de quitter la route principale pour ne pas louper le magnifique lac d’Arnon (Arnensee) qui se trouve au bout d’une jolie montée de 5km dans la forêt avec quelques passages assez corsés. La route est payante (5 CHF) pour les voitures mais gratuite pour les cyclistes et les marcheurs. En haut, un joli lac artificiel créé par un barrage que nous traversons pour rejoindre le petit restaurant qui nous permet de faire une pause repas bien méritée. 

Nous redescendons pour rejoindre la route principale qui va nous faire traverser les villages de Gstaad puis Saanen, puis retour dans le canton de Vaud avec un passage par Rougemont et Château-d’Oex qui marque le début du dernier col de la journée, le fameux col des Mosses (1 445m), qui n’est jamais très difficile mais offre de superbes paysages.

Finalement, dernière longue descente pour rejoindre notre point de départ en passant par Le Sépey puis Aigle.

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Col de la Croix
Col du Pillon
Montée Arnensee
Col des Mosses

Aux alentours

Lac Taney

Fuorn, Umbrail et Stelvio

  150km   D+4000m   △2750m  

Quand on est à la montagne et qu’une belle journée s’annonce, il faut en profiter. Alors pourquoi pas grimper le col du Stelvio (le plus haut col d’Italie) par deux côtés. En premier par le col de l’Umbrail (le plus haut col de Suisse) et ensuite depuis Prato.

Nous étions pour quelques jours en vacances à côté de Saint-Moritz dans le canton des Grisons et depuis notre arrivée le temps avait été plutôt moyen, un peu de pluie et pas très chaud en haut des cols. Pour notre avant dernier jour, ils annoncent grand beau et il restait quelque chose que nous n’avions pas fait et qui est un “must” pour beaucoup de cyclistes: Le Stelvio. Ce n’est pas tout proche de là où nous sommes mais tant pis, j’y vais à vélo. 

La première partie je longe l’Inn sur une grande route, heureusement il est encore tôt, il n’y a pas trop de voitures et avec un petit vent dans le dos ça va vite. Après environ 40 km j’arrive à Zernez et là c’est le début de la traversée du parc National par le Passo del Fuorn (ou Ofenpass), qui n’est pas très difficile malgré ses 2149 m (il faut dire qu’on est déjà à 1473 au départ). Il n’y a rien à dire c’est magnifique et avec un tel paysage, les kilomètres défilent très vite.

J’arrive à Santa Maria Val Müstair, superbe village et début de la première vraie difficulté de la journée, le col de l’Umbrail, qui est le plus haut col routier de Suisse. La pente est assez régulière, mais le paysage change complètement entre la première partie avec une vue sur le Val Müstair et la deuxième partie avec vue sur ce qu’il reste à gravir dans un décor  plus caillouteux. Une fois arrivé au col ce n’est pas terminé, je passe la frontière, pour arriver en Italie mais il reste environ 3 km pour arriver en haut de Stelvio (qui correspond à la fin de la montée par le côté Bromio).

C’est là que Joleen me rejoint (en voiture), car la journée n’est pas terminée, nous allons maintenant descendre puis remonter le côté le plus emblématique du Stelvio depuis Prato. La descente est magnifique mais un peu gâché par le trafic assez intense au milieu de la journée. Mais maintenant il faut remonter et en quelques chiffres le Stelvio c’est:

  • 24 km de montée 
  • 1800 m de dénivelé
  • 2764 m d’altitude au sommet
  • 48 virages numérotés

Au début de la montée on est seulement à 1000m d’altitude, il fait bien chaud et les virages numérotés n’ont même pas commencés. Après quelques kilomètre le paysage commence à changer, on aperçoit le glacier et le premier panneau “ Tornante 48° ”  mais en plus des 47 virages qu’il reste à parcourir, il reste aussi environ 1100m de dénivelé. C’est uniquement après le virage 24 que l’on aperçoit le sommet du Stelvio et c’est peut-être ce qui est le plus impressionnant avec cette montée, on a l’impression que l’on va grimper le long d’un mur. Les virages s’enchaînent tranquillement, on croise beaucoup de cyclistes et heureusement la circulation devient de plus en plus calme en cette fin de journée. 

On ne va pas se mentir, après plus de 20 km de montée, on est content que ce soit presque fini, les paysages sont toujours exceptionnels. Enfin, la délivrance, nous sommes de retour au sommet que nous avions quitté quelques heures auparavant et qui est un peu plus calme qu’à midi. Fini… pas tout à fait, je dis a Joleen qu’il faut encore monter deux minutes pour arriver au petit restaurant, qui offre une vue incroyable sur toute la fin du Stelvio et dans lequel nous pourrons boire un Coca bien mérité. 

Pour bien finir la journée, je vais encore redescendre sur Santa Maria Val Müstair à vélo par la route que j’ai gravi le matin, avant de mettre le vélo dans la voiture pour rentrer.

Aidan

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Pass dal Fuorn
Umbrail
Passo dello Stelvio